Mark comment, vous dites ?
Cavendish n’a pas été retenu par Dimension Data pour le Tour de France. Pis, son équipe ne fait aucune mention à son sprinter dans son communiqué officiel.
- Publié le 02-07-2019 à 20h10
- Mis à jour le 02-07-2019 à 20h32
Cavendish n’a pas été retenu par Dimension Data pour le Tour de France. Pis, son équipe ne fait aucune mention à son sprinter dans son communiqué officiel.
C’est un peu comme s’il avait subitement disparu de la surface de la terre. Dimension Data fut l’avant-dernière équipe à officialiser sa sélection pour le Tour de France, ce mardi, et elle l’a fait sans dédier le moindre mot de son communiqué officiel à Mark Cavendish. Le sprinter de l’île de Man restait pourtant sur douze participations consécutives, totalisant 30 succès au passage.
S’il a dans un coin de la tête le record d’Eddy Merckx (34 étapes remportées sur le Tour), qui peut donc dormir sur ses deux oreilles une année de plus, reconnaissons toutefois que le Cav’ n’avait guère sa place au grand départ de Bruxelles cette année. Qu’à cela ne tienne, il méritait sans doute un peu plus de considération…
Aligné sur le Tour de Slovénie la semaine dernière, l’ancien champion du monde s’est contenté d’une 55e place comme meilleur résultat, lors de la cinquième étape. Pas une seule fois, Cavendish n’a pu sprinter pour la gagne, laissant Ackermann, Mezgec et… son équipier Nizzolo glaner chacun un succès. Le sprinter italien a donc été choisi pour chasser les étapes sur le Tour, en compagnie de Boasson Hagen, King, Valgren ou Cummings. Le "tueur d’échappées" belge Julien Vermote étant lui aussi évincé.
Déjà aux abonnés absents au Yorkshire, au Tour des Emirats ou à San Juan, Cavendish ne peut revendiquer qu’un seul top 3 cette saison : lors de la troisième étape du Tour de Turquie, derrière Jakobsen et Bennett. Sa dernière victoire ? Elle remonte au 8 février 2018, sur le Tour de Dubaï.
Peut-il réussir un deuxième comeback ?
Si le "Manx Express" tarde à retrouver sa forme à 34 ans, c’est notamment à cause du virus d’Epstein-Barr, directement lié à la mononucléose, dont il a beaucoup souffert en 2017 et 2018. Un mal bien plus profond que la succession de chutes dont il fut victime en 2014 et 2015, avant de retrouver de sa superbe sur le Tour 2016 en y remportant quatre étapes.
" Comme toutes les maladies virales, elles ne sont pas graves mais elles resurgissent si on puise trop dans ses réserves et on peut mettre des mois à s’en remettre. On peut malgré tout faire de l’endurance et retrouver un certain niveau mais il ne faut pas vouloir brûler les étapes" explique Jean-Pierre Castiaux, médecin du Sporting Charleroi.
Revoir Cavendish gagner des sprints massifs est donc possible, mais à plusieurs conditions : "Ce virus peut refaire surface en cas de fatigue ou d’excès, surtout quand on n’a plus 20 ans, comme lui. Le fait d’être un coureur puissant comme lui n’aide pas à éviter les rechutes car il doit sans doute s’imposer de lourdes séances d’entraînement pour combler son retard sur les autres. D’un point de vue médical, je comprends que son équipe prenne des précautions le concernant. Mais il y a peut-être d’autres raisons pour justifier cette absence."
Cavendish est en effet en fin de contrat chez Dimension Data. Il avait prolongé pour seulement douze mois, à la fin 2018, afin de prouver que ses problèmes de santé étaient derrière lui. Sans succès...